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Stage

Rencontre avec des gens remarquables

Dimanche 13 novembre 2016

STAGE GRATUIT

au Dôjô du KODOKAN PARIS 15

de 9h30 à 12h

Pratique et réflexion
sur la question
du handicap dans
les passages de grade Dan

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Depuis la parution de la loi du 11 février 2005, les Aïkidokas ne peuvent plus ignorer l’obligation qui leur est faite d’accueillir des pratiquants handicapés dans les clubs.
Sur ce point, c’est le principe d’inclusion qui prend le pas sur celui d’intégration.
En effet, ce n’est plus au public handicapé de s’adapter à notre pratique mais à nous d’adapter nos conditions d’accessibilité et nos modes de pratiques afin que celles et ceux qui le désirent, aient la possibilité de pratiquer l’Aïkido.

 

Face à cette situation, nombreux sont les enseignants d’Aïkido qui imaginent mal que l’on puise pratiquer l’Aïkido, alors que l’on est, par exemple, contraint de se déplacer en fauteuil roulant. Et sur cette question les avis sont très partagés…

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Ainsi les plus réfractaires voient mal comment un handicapé moteur en fauteuil pourrait-il s’y prendre pour chuter. D’autres ajoutent qu’étant donné qu’ils ne peuvent prétendre à réaliser toutes les techniques de la nomenclature, ils ne peuvent pas passer de grades comme les autres… et surtout puisqu’ils ne peuvent pas faire comme tout le monde ce n’est pas de l’Aïkido, argument sans appel !

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De leur côté, les sceptiques, plus modérés, nous expliquent que l’Aïkido ne se réduit pas à aux formes gestuelles, qu’il existe des principes que les techniques illustrent. Ces principes sont premiers (construction, d’intégrité, de centrage, etc.) et constituent le noyau dur de la discipline. Au-delà de la divergence des styles, ils confèrent à la discipline sa cohérence interne. Les sceptiques ne sont pas farouchement opposés à l’intégration de quelques handicapés. Simplement, ils voient mal comment préserver la pureté de la discipline avec toutes les déviances qu’une horde des mal-foutus risquent d’apporter avec elle sur le tatami.

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Les autres, les aïkidokas pensent que l’Aïkido c’est l’amour et le partage. Que ce sont des valeurs humaines qu’ils cherchent à développer par une certaine forme de vie en communauté qui s’organise autour d’une pratique de recherche et de découverte de soi dans le cours d’action de la gestion pacifiques de conflits simulés (pour le dire simplement). Autrement dit, dans la pratique de l’Aïkido en dehors de la simulation point de salut. A force de réellement simuler nous fabriquons des habitudes, une sorte d’impensé qui nous fait parfois prendre des vessies pour des lanternes. Mais l’Aïkidoka sait qu’il faut conserver sa vigilance et que la présence dérangeante de l’autre (différent de lui), est condition de son évolution. Alors pourquoi-pas aussi pratiquer avec des handicapés ?

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En conséquence de ce qui précède, le réfractaire flirte avec le fondamentalisme, le sceptique voudrait bien mais n’ose pas, seul l’aïkidoka est capable de risquer la rencontre avec l’autre, n’est-ce pas ?

 

Ce sont donc des aïkidokas comme Philippe Duc, Daniel Lance, Pascal Norbelly, Pascal Durchon et Yamina Khodja qui nous ont donné la chance le 23 et 24 septembre dernier, de rencontrer Molly Hale, une pratiquante américaine handicapée se déplaçant en fauteuil roulant, accompagnée de son mari Jeramy. Tous deux, venus tout droit de Californie ont partagé leur pratique avec les aïkidokas présents. Au-delà de toutes les émotions intenses et de ce moment « d’humanité partagée » (ce sont les beaux mots de Daniel Lance), Molly nous a tranquillement expliqué comment elle envisageait sa pratique de l’Aïkido à partir de son handicap. Quelle belle leçon de vie ! (Vous pouvez retrouver des précisions sur cette rencontre sur le site Facebook de Daniel Lance).

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https://www.facebook.com/daniel.lance/posts/10209672208134481?pnref=story

 

Cette expérience à relancer pour nous l’envie de faire participer AEC à la dynamique d’inclusion des handicapés dans le petit monde de l’Aïkido.

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Notre projet pour cette saison sera de poser la question du handicap à un moment particulier de la pratique, seul moment où le jugement de nos pairs nous donne la possibilité ou non de devenir un « gradé ». Les passages de grades ne sont pas aisément accessibles aux pratiquants handicapés. S’il existe bien entendu la possibilité d’obtenir des grades sur dossier, il faut bien reconnaître que, bien qu’ils soient licenciés dans une fédération, pratiquant régulièrement sur le tatami, l’organisation des passages de grades dan ne leur offre pas la possibilité de « faire comme tout le monde ».

A quelle condition de mise œuvre, les passages de grades pourraient-ils devenir plus accessibles à certains publics handicapés ? Quelles adaptations pourrions- nous envisager ?

 

Nous invitons le 13 novembre prochain au Kodokan Paris 15-Aïkido (Centre Sportif La Plaine, 13, rue du Général Guillaumat, 75015 Paris) celles et ceux, enseignants et ou assistants, pratiquantes et pratiquants, toutes et tous intéressés par la question du handicap dans les passages de grades à venir échanger et controverser afin de découvrir ensemble quelles modifications seraient souhaitables pour que nous puissions aussi avancer collectivement sur la voie de l’inclusion des handicapés dans la pratique de l’Aïkido

 

A très vite sur le tatami !

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